James TISSOT (1836-1902)
Le Banc de jardin

1883

Gravure en manière noire sur Chine appliqué

41,4×56,2 (Chine) / 54,4×70,2 cm (feuille)

Signée dans la marge en bas à gauche « J.J. Tissot » et titrée dans la marge en bas au centre « Le Banc de Jardin »

L’oeuvre a été restaurée par une restauratrice habilitée auprès des musées de France

1 100 

Loading...

Jacques-Joseph, dit James, Tissot est un peintre et graveur français formé à l’École des beaux-arts à Paris, proche de Whistler et des artistes impressionnistes. À partir des années 1860, il devient le portraitiste de la société élégante de son époque, avec un talent tout particulier pour le rendu des étoffes, sans doute à relier à l’activité de ses parents, respectivement marchand de tissu et modiste.

En 1871, James Tissot s’exile à Londres pour fuir la Commune. Il y fait la connaissance, vers 1876, de Kathleen Newton, une Irlandaise de vingt ans sa cadette. Cette mère divorcée de deux enfants, atteinte de tuberculose, devient sa compagne et sa source d’inspiration majeure. À sa mort en 1882, l’artiste inconsolable rentre définitivement en France.

Réalisée à son retour à Paris, Le Banc de jardin est la reproduction par la gravure un tableau éponyme datant de 1882. Kathleen Newton y est représentée entourée de son fils, à cheval sur le dossier du banc, de sa fille et de sa nièce, dans le jardin de l’artiste à Londres. En graveur expérimenté, James Tissot a choisi d’utiliser pour cette estampe une technique assez rare, la gravure en manière noire, dont le rendu vaporeux est parfaitement adapté à l’évocation nostalgique de ce moment de bonheur perdu. C’est probablement à Londres que l’artiste a découvert cette technique prisée des Anglais, qu’il a expérimentée à quatre reprises, venant s’ajouter à une production gravée totale de quatre-vingt-quatre eaux fortes et pointes sèches.

Bibliographie :

  • James Tissot, Eaux-fortes, manière noire, pointes sèches, Paris, 1886, p. 26 et 51.
  • Michael Justin Wentworth, James Tissot, Catalogue Raisonné of his Prints, Minneapolis, 1978, p. 290-293.

Télécharger la notice d’oeuvre.