Camille PISSARRO (1830-1903)
Baigneuse mettant ses bas
1895
Eau-forte sur papier vergé
7,9 x 11,5 cm (sujet) / 16,5×24,5 cm (feuille)
2e état sur 2 (tirage posthume)
Numérotée 2/25 au crayon
Timbrée du monogramme dans la marge en bas à gauche (Lugt 613e)
Référence Delteil n°113
Bon état : une rousseur et une minuscule lacune au-dessus du genou, deux petits manques dans la marge dans le coin supérieur droit
Présentée dans un passe-partout
900 €
Avec Edgar Degas, Camille Pissarro est l’un des rares artistes dits impressionnistes à s’être intéressé à la gravure. Il produit ainsi au cours de sa carrière un peu plus de 200 estampes, des « impressions gravées » selon ses termes, travaillant à l’eau-forte, la pointe sèche et l’aquatinte, également lithographe et auteur de quelques monotypes.
Installé à Éragny à partir de 1884, Camille Pissarro s’intéresse à la vie rurale sous toutes ses formes et, en 1895, il réalise plusieurs baigneuses, dont cette Baigneuse mettant ses bas. De ce sujet trivial, Camille Pissarro livre une vision poétique et sensible, s’attachant à représenter l’instant suspendu, la grâce du mouvement de la jeune femme et les jeux de lumière qui viennent souligner sa nuque et son dos sur fond de nature paisible.
L’artiste ne tire généralement que quelques épreuves de ses estampes, afin de pouvoir juger du rendu avant de retravailler ses plaques. De cette Baigneuse mettant ses bas, il tire ainsi trois épreuves d’un premier état, dont une coloriée, avant de la reprendre et de réaliser, du deuxième état, une épreuve d’essai et quatre ou cinq épreuves numérotées et signées. C’est surtout son fils Ludovic-Rodo qui permet de diffuser son œuvre avec des tirages posthumes, dans le cas présent de vingt-cinq épreuves timbrées et numérotées dont notre épreuve porte le numéro 2.