Adrien MOREAU-NÉRET (1860-1944)
Harmonie

Aquarelle sur papier
39×49 cm à vue / 54×64 cm encadrée
Signée en bas à gauche « A. Moreau-Néret »
Bordures latérales brunies et présentant de petites tâches

1 300 

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Cette aquarelle comporte plusieurs motifs distinctifs du répertoire décoratif d’Adrien Moreau-Néret, tels que la joueuse de cithare (une allégorie de la musique), les paons blancs, des végétaux stylisés ou le banc circulaire, éléments qui figurent dans plusieurs autres de ses œuvres comme L’Ouïe, un décor réalisé pour la mairie du Xe arrondissement de Paris, Harmonie[1], une peinture décorative non localisée, mais aussi un carton de vitrail, la Musique sacrée[2] ou encore un carton de tapisserie, la Musique[3].

Elle peut être tout particulièrement rapprochée de la grande peinture à l’huile Harmonie d’automne conservée au musée des beaux-arts de Tours, datant de 1891, qui fut commandée par l’État et exposée au Salon des artistes français en 1899. Si notre aquarelle reprend la posture et les vêtements inspirés de la Renaissance de la jeune musicienne, les jeunes femmes assises derrière elle dans Harmonie d’automne ont disparu et elle est désormais entourée de paons, pour la plupart blancs, symboles de résurrection et de pureté.

L’emploi d’une gamme chromatique originale opposant un bleu très soutenu à des teintes orangées assez pâles et le vert tendre du gazon à des touches de rouge sur les pétales des roses trémières contribue à conférer à la scène une atmosphère étrange, qui nous rappelle qu’Adrien Moreau-Néret a exposé en 1893 et 1897 avec la Société Rose+Croix.

[1] Œuvre reproduite en planche 8 dans Léon Roger-Milès, Les peintures décoratives de Moreau-Néret, Paris, Armand Guérinet, 1905.
[2] Ibid, planche 48.
[3] Ibid, planche 85.