Armand BERTON (1854-1917)
Jeune fille dessinant sa poupée

Huile sur toile

46×55 cm / 54,5×63,5 avec le cadre

Signée en bas à droite « Armd Berton »

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Élève d’Aimé Millet à la Petite école puis d’Alexandre Cabanel à l’École des beaux-arts de Paris, Armand Berton expose au Salon à partir de 1875. Peintre, pastelliste et graveur, il se distingue par un style singulier, mêlant tonalités sourdes et contours vaporeux. Ami d’Eugène Carrière, qu’il rejoint artistiquement dans l’emploi de tonalités brunes et de la technique du sfumato, il a copié les maîtres anciens au Louvre et en Italie pour parfaire sa formation artistique et se dit grand admirateur de Rembrandt[1].

Hormis les portraits, sa production est concentrée sur des nus féminins et des évocations du monde de l’enfance, traités de manière intimiste dans une palette de couleurs restreinte. Dans ce tableau, une jeune fille à la belle chevelure rousse tient dans sa main un crayon rouge, à l’aide duquel elle est vraisemblablement en train de dessiner sa poupée, qu’elle maintient de l’autre main sur la chaise où elle l’a placée pour faire son portrait. Derrière elles, le spectateur devine une table recouverte de papiers et d’un vase de fleurs, entourée de plusieurs chaises, décor qui le fait rentrer dans l’intimité d’un foyer, que l’on pourrait croire celui du peintre. Resté célibataire pourtant, Armand Berton a su retranscrire ici avec beaucoup de tendresse l’attachement d’une fillette pour sa poupée et l’application qu’elle met pour tenter d’en reproduire les traits.

[1] L. Roger-Milès, « Propos de peintres sur quelques maîtres d’autrefois », Le Figaro, 20 septembre 1905, p. 4.

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