Camille PISSARRO (1830-1903)
Baigneuse mettant ses bas
1895
Eau-forte sur papier vergé
7,9 x 11,5 cm (sujet) / 16,5×24,5 cm (feuille)
2e état sur 2 (tirage posthume)
Numérotée 2/25 au crayon et timbrée du monogramme dans la marge en bas à gauche (Lugt 613e)
Référence Delteil n°113
Bon état : une rousseur, minuscules lacunes au-dessus du genou et du nez, deux petits manques dans la marge dans le coin supérieur droit.
900 €
Avec Edgar Degas, Camille Pissarro est l’un des rares artistes impressionnistes à s’être intéressé à la gravure. Il produit ainsi au cours de sa carrière un peu plus de 200 estampes, des « impressions gravées » selon ses termes, travaillant à l’eau-forte, la pointe sèche et l’aquatinte, également lithographe et auteur de quelques monotypes.
Dans ses estampes, Camille Pissarro s’intéresse aux paysages et à la vie rurale sous toutes ses formes. En 1895, il réalise plusieurs baigneuses dont cette Baigneuse mettant ses bas. Il livre une vision poétique et sensible, s’attachant à représenter l’instant suspendu, la grâce du mouvement de la jeune femme et les jeux de lumière qui viennent souligner sa nuque et son dos sur fond de nature paisible.
L’artiste ne tire généralement que quelques épreuves de ses estampes, afin de pouvoir juger du rendu avant de retravailler ses plaques. De cette Baigneuse mettant ses bas, il tire ainsi[1] trois épreuves d’un premier état, dont une coloriée, avant de la reprendre et de réaliser, du deuxième état, une épreuve d’essai et quatre ou cinq épreuves numérotées et signées. À ces exemplaires s’ajoutent un tirage posthume de vingt-cinq épreuves timbrées et numérotées dont notre épreuve porte le numéro 2. Le cuivre a ensuite été détruit, comme en témoigne l’épreuve barrée conservée à l’Ashmolean Museum d’Oxford (inv. WA1955.54.76).
[1] Loys Delteil, Jean Cailac, Camille Pissarro, L’œuvre gravé et lithographié, catalogue raisonné, 1999, San Francisco, Alan Wolfy Fine Arts, p.250-251, n° 113.