Camille PISSARRO (1830-1903)
Vachère au bord de l’eau

1890
Eau-forte et pointe sèche sur papier Japon
8e état sur 8
19,3×12,8 cm (sujet) / 20×13,5 cm (cuvette) / 33,5×24,2 cm (feuille)
Numérotée 15/100 en bas à droite
Cachet « Atelier C. Pissarro » en bas à gauche dans la planche (Lugt 2031a)
Référence Delteil n°93

1 200 

Loading...

Créée en 1890, cette eau-forte a été préparée par un dessin[1] et retravaillée plusieurs fois par Pissarro : 8 états sont répertoriés, qui incluent au fur et à mesure des ajouts et reprises à l’eau-forte et à la pointe-sèche ainsi que des grattages. Comme pour la plupart de ses estampes, les états intermédiaires n’ont été tirés qu’à quelques épreuves, qui ont servi à l’artiste à évaluer son travail avant de le reprendre.

Le 8ème état a donné lieu à un tirage plus conséquent avec 9 ou 10 épreuves d’essai ainsi que 100 épreuves retrouvées dans l’atelier de l’artiste à sa mort, numérotées et marquées du cachet de l’atelier. Celles-ci incluent 60 épreuves sur papier hollande (numéros 1 à 8, 21 à 40, 49, 50 et 71 à 100), 26 sur papier ancien bleuté (numéros 9 à 14 et 51 à 70) et 14 sur papier Japon (numéros 15 à 20 et 41 à 48), dont le nôtre numéroté 15/100.

Considérée par Loys Delteil parmi les estampes les plus représentatives du talent de graveur de Camille Pissarro[2], cette Vachère au bord de l’eau fut également publiée de manière posthume dans la Gazette des beaux-arts du 1er mai 1904 pour illustrer l’article de Théodore Duret consacré à l’artiste[3].

 

[1] Jean Cailac indique qu’un dessin préparatoire, en sens inverse, à la plume et lavis sépia faisait partie de la collection de M. Vallat. À noter qu’un dessin au crayon est aussi passé en vente chez Sotheby’s le 16 juillet 2025 à New-York.

[2] Voir l’avant-propos au catalogue raisonné de 1923.

[3] Théodore Duret, « Camille Pissarro », Gazette des beaux-arts, 1er semestre 1904, p. 395-405.