Eugène VIDAL (1844-1907)
Jeune femme rousse

Huile sur toile

41×32 cm

Signée en bas à gauche « EUG VIDAL »

5 200 

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Élève du peintre officiel Jean-Léon Gérôme, Eugène Vidal débute au Salon en 1873 avec un portrait au fusain avant de partir à Alger, où il fait la connaissance du peintre Alfred Lebourg. Proche du marchand Alphonse Portier et d’Edgar Degas, qui fut témoin à son mariage en 1880, il participe, à son retour à Paris, aux expositions impressionnistes de 1880 et 1881.

Il reprend par la suite ses envois au Salon, d’abord à celui de la Société des artistes français jusqu’en 1885, puis, de 1892 à 1908, avec la Société nationale des beaux-arts, jugée plus novatrice. Hormis les scènes de genre réalisées en début de carrière à Alger et quelques rares paysages, Eugène Vidal se concentre sur une carrière de portraitiste, fluctuant au fil des ans entre la facture léchée enseignée par Gérôme et une touche plus audacieuse.

Le traitement de ce portrait à la palette restreinte, avec ses striures et ses rehauts de rouge vif pour la chevelure et la bouche, illustre ses incursions du côté des novateurs. Les touches de rose qui illuminent les chairs donnent une réelle présence à cette jeune fille d’apparence modeste, qui toise le spectateur de ses grands yeux noirs. Cet « incomparable procédé […] pour rendre le frétillement et le sautillement des rayons sur les choses » est salué en 1896 par la critique, qui écrit de ses études féminines qu’« elles ont une apparence de vie et de réalité que n’ont pas les nymphes de monsieur Bouguereau… »[1]

[1] René Emery, « Une dame au Salon », Don Juan, 13 mai 1896, p.3.

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