Ferdinand HEILBUTH (1826-1889)
Femme allongée sur un rivage

Aquarelle gouachée sur papier

32,5×46,5 cm (à vue) / 48,5 x 63,5 cm (encadrée)

Signée en bas à droite « F Heilbuth »

Bibliographie: Au temps de Marcel Proust. La collection François Gérard Seligmann au musée Carnavalet, (cat.exp., Paris, musée Carnavalet, 31 octobre 2001 – 20 janvier 2002), Paris, Paris-Musées, 2001, p. 169 (ill.).

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Peintre d’origine allemande, Ferdinand Heilbuth s’installe à Paris pour mener une carrière artistique. Au Salon, où il se présente comme l’élève de Charles Gleyre (1806-1874), il expose à partir de 1853 des oeuvres composées à partir d’épisodes historiques ou mettant en scène des cardinaux romains. Après un exil forcé à Londres du fait de la Guerre de 1870, il revient à Paris et se spécialise dans les scènes de genre en plein air, « des pages d’élégance, de haute vie et de clair soleil qui ont mis le sceau à sa réputation »[1]. Son succès lui vaut d’être décoré de la Légion d’honneur et naturalisé français en 1879.

En 1879 justement, il participe à la création de la Société d’aquarellistes français. Ses expositions y sont particulièrement remarquées : « Quand un groupe de curieux arrêtait la circulation, vous pouviez y courir à coup sûr ; l’on admirait un Heilbuth. »[2] Le critique du Figaro, Albert Wolff, juge d’ailleurs qu’il est, pour rendre la nature, « maître dans ses aquarelles encore bien plus que dans ses tableaux à l’huile »[3].

Cette aquarelle gouachée, figurant une jeune femme allongée dans l’herbe, en train de contempler la mer, tenant dans sa main quelques fleurs sauvages cueillies au cours de sa promenade. fait partie des scènes de villégiature élégantes invitant le spectateur à la rêverie qui firent la réputation d’Heilbuth. Elle a fait partie de la collection du célèbre marchand et collectionneur François Gérard Seligmann (1912-1999).

[1] Eugène Montrosier, « Heilbuth », Les Artistes Modernes, t.4, Paris, Librairie artistique , 1884, p. 111.

[2] T.G.I., « Causerie », Le Bien public, 26 novembre 1889, n.p.

[3] Albert Wolff, « Heilbuth », Le Figaro, 22 novembre 1889, p. 2.

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