Cette lithographie en couleurs intitulée Solveig de Gustave-Max Stevens fut publiée en janvier 1898 dans le mensuel artistique L’Estampe moderne .
Avec ses 24 numéros parus entre mai 1897 et avril 1899, L’Estampe moderne ambitionnait de rendre accessible à tous l’art de l’estampe. Exécutées par les principaux artistes-graveurs de l’époque, les 100 planches publiées, des lithographies pour la grande majorité, étaient des créations originales inédites. Elles étaient accompagnées d’une serpente, indiquant le nom de l’auteur et le titre de l’oeuvre avec parfois un extrait de poème ou de texte littéraire en rapport.
Dans le cas de cette lithographie, le texte d’accompagnement était la Chanson de Solveig, tirée de la pièce de théâtre Peer Gynt de l’auteur norvégien Henrik Ibsen. La composition de Gustave-Max Stevens en donne une parfaite illustration dans le style Art nouveau, où l’on voit une jeune femme en robe verte, Solveig, scruter l’horizon depuis sa fenêtre dans l’attente du retour du vaisseau de son fiancé.