D’abord avocat, Henri Duhem décide en 1893 de se consacrer à sa passion, la peinture. S’il est aujourd’hui un artiste assez confidentiel, sa carrière est largement couronnée de succès de son vivant. Membre de l’Institut, commandeur de la Légion d’honneur, il expose avec la Société nationale des beaux-arts, la Société nouvelle des peintres et des sculpteurs, les Aquarellistes français et est aussi l’un des fondateurs du Salon des Tuileries.
Proche d’Henri Le Sidaner, il fait partie comme lui des peintres qualifiés d’intimistes, s’efforçant avec réalisme et poésie d’« exprimer la vie intérieure des choses ou des êtres »[1]. Paysagiste, Henri Duhem célèbre tout particulièrement la beauté de sa ville natale, Douai, et du Nord de la France, mais ses voyages en Belgique, en Hollande ou à Venise, lui fournissent également des motifs à peindre à l’huile ou à l’aquarelle.
Ici, le sommet de montagne à l’horizon et la luminosité bleue-violacée évoquent les bords des lacs de Savoie, où Henri Duhem se rend à plusieurs reprises. En 1904, 1906, 1912 et en 1914, il expose ainsi plusieurs aquarelles du lac Léman au Salon de la Société nationale des beaux-arts et à la galerie Georges Petit. Mais il présente également aux Aquarellistes des vues du lac d’Annecy en 1921 et du lac du Bourget en 1922 et 1930, ce qui rend difficile la localisation et la datation précises de cette aquarelle.
[1] Camille Mauclair, L.A.S. à Maurice Denis, St Leu Taverny, sans date, Archives départementales des Yvelines, Ms 7819.
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