Henri LE SIDANER (1862 – 1939)
La Balustrade

Vers 1911

Dessin à la mine de plomb sur papier

18×12,7 cm / 27,2×22,6 cm encadré

Signé en bas à gauche « Le Sidaner »

Petite lacune restaurée en marge en bas à droite, petite trace de foxing en bas à gauche

Provenance : descendance de l’artiste

3 400 

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Ce paysage silencieux, dénué de toute présence humaine, présente des effets de lumière et des vibrations caractéristiques du faire « ouaté » d’Henri Le Sidaner, qu’il a décliné de manière très personnelle tout au long de son oeuvre. Selon le témoignage de son fils Rémy, l’artiste considérait qu’« aucun paysage ne devait être peint sans un effet de lumière qui le mette en valeur »[1]. Dans ce dessin, les zones laissées en réserve au sol et le long du muret pour retranscrire la lumière contrastent avec les ombres portées, indiquant qu’il a sans doute été exécuté en fin de journée, au moment où les contours des choses se brouillent, un moment que Camille Mauclair qualifiait d’ailleurs d’« heure Le Sidaner »[2].

La composition de notre dessin est identique à celle de la lithographie La Balustrade, publiée en juillet 1911 dans la Gazette des beaux-arts. Le traitement plus abouti de la lithographie laisse supposer que le dessin en est une étude préparatoire, d’autant qu’il n’y a pas de tableau répertorié reprenant le sujet. Notons toutefois qu’une peinture de 1911, intitulée Jardin sur l’eau, en offre une variation à partir du motif de la balustrade en partie gauche[3].

[1] Yann Farinaux-Le Sidaner, Le Sidaner, L’oeuvre peint et gravé, Paris, Éditions André Sauret, 1989, p.9.

[2] Ibid.

[3] Cette huile sur toile est conservée au Boston Museum of Fine Arts (inv. 39.658) et reproduite sur leur site internet : https://collections.mfa.org/objects/32695/garden-by-a-pool; jsessionid=A82AC72AAC5DD73FB587DD3C57F84EA3

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