Henri LE SIDANER (1862 – 1939)
Paysage symboliste

Fusain sur papier
19×12,8 cm / 37,2×30,7cm encadré
Signée en bas à gauche « LE SIDANER »
Provenance: descendance de l’artiste

2 900 

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Henri Eugène Augustin Le Sidaner, célèbre pour ses multiples évocations de sa maison et de son jardin de Gerberoy, dans l’Oise, a aussi été un voyageur assidu. Son existence est scandée, à partir du début des années 1890, de multiples déplacements. Et si son nom se retrouve régulièrement dans les livrets des expositions parisiennes et sur les cimaises de la galerie Georges Petit, de 1895 à 1933, il est aussi présent dans des manifestations étrangères ainsi à celle de la Libre Esthétique de Bruxelles, en 1898.

De la Belgique et d’un long séjour à Bruges, Le Sidaner va rapporter une passion pour le symbolisme au point que le critique français Gustave Soulier le compare dans un article de la Revue blanche de 1901, à Maurice Maeterlinck, l’auteur de Pelléas et Mélisande.

Le traitement de ce dessin construit à l’aide de longs traits verticaux de crayon de densités variables confère à la représentation architecturale, vide de présence humaine et qui semble noyée sous la neige, un côté fantasmatique. Il est néanmoins possible de repérer certains détails réalistes. En particulier, au-delà d’un réverbère, au pied de la porte monumentale du bâtiment, on aperçoit une grille permettant de tenir éloignés les curieux, ainsi que, devant et sur les côtés, des sculptures animalières. Ces éléments évoquent et l’Angleterre et la peinture du peintre britannique John Atkinson Grimshaw. Si tel est bien le cas, ce dessin peut être daté de 1904-1907, période durant laquelle Le Sidaner s’est rendu à plusieurs reprises à Londres.

Notice écrite par Dominique Lobstein

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