Madeleine LEMAIRE (1845-1928)
Bouquet d’oeillets

Huile sur toile

81×100 cm / 92×111 cm avec son cadre

Signée en bas à droite « Madeleine Lemaire »

Au dos, tampon du marchand de toiles à peindre Moirinat à Paris

Nettoyage et reprises d’anciennes restaurations par une restauratrice agréée Musées de France

2 900 

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Initiée très jeune au dessin et à la peinture, par sa tante la miniaturiste Mathilde Herbelin et par le peintre Charles Chaplin, Madeleine Lemaire expose au Salon dès ses 19 ans. Elle mène jusqu’à la fin de sa vie une brillante carrière, qui lui fait dire quelques années avant sa mort : « Je suis hélas la doyenne des femmes peintres… je suis sur la brèche depuis 50 ans… j’ouvre ma 50e exposition… je n’ai jamais rien demandé, l’État ne m’a jamais acheté un tableau, j’ai bien travaillé toute ma vie. »[1]

Peintre, aquarelliste et pastelliste de renom, elle se distingue tout particulièrement pour ses bouquets de fleurs, qui lui valent d’être nommée professeur de dessin botanique au Muséum d’histoire naturelle en 1899.

Très décoratif, ce grand bouquet d’œillets disposés dans une coupe de verre offre une belle harmonie de couleurs chatoyantes, allant du jaune pâle au violacé en passant par différentes teintes de rose et du vert émeraude pour les tiges. Le fond brun neutre et le cadrage en gros plan permettent de renforcer la présence de chaque fleur, dont se dégage une grande luminosité.

Il pourrait dater de la fin de sa carrière ; en mai 1923 Madeleine Lemaire expose en effet plusieurs grands bouquets à la galerie Charpentier et déclare au Figaro se consacrer depuis la guerre à des œuvres plus décoratives.

[1] LAS à Georges de Porto Riche, décembre 1924, citée dans de dossier de presse de l’exposition du musée Marmottan Monet Femmes peintres et salons au temps de Proust, mars 2010, p. 13.

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