« Nous étions encore rue Houdon, lorsque Roger-Ballu, Président de la Sté des Pastellites Français, nous demanda de faire partie de cette société qui débutait. (Nous avions 26 ans). […] Pendant plus de 10 années, nous exposâmes là, nos œuvres au pastel : moi, des paysages et des portraits, Léandre, surtout des portraits. »[1]
Aux dires mêmes de Maurice Eliot, c’est donc à l’invitation de son président que son grand ami Charles Léandre et lui intègrent en 1890 la très « sélect » Société de Pastellistes Français, qui ne compte que 30 membres.
En 1899, il y présente six pastels, parmi lesquels trois vues d’Agay. Compte tenu de la date « 99 » visible en bas à droite de notre pastel, celui-ci y a peut-être été exposé sous le numéro 42, intitulé Roches d’Agay (Var). On reconnaît en effet les roches rouges caractéristiques du massif de l’Estérel, ainsi que le pic du Cap Roux et la colline du Peysserin. La critique décrit alors l’artiste comme un « notateur vibrant et ému des aspects verdoyants et des roches calcinées où se brise la vague bleue »[2].
Notons que Maurice Eliot présente également en 1900 à l’Exposition Universelle, sous le n°723, Les Rochers rouges (Agay) ; – pastel et en 1906 au salon de Bordeaux, sous le n°253, Rochers rouges ; pastel. Sans photographie connue, il est toutefois impossible de dire s’il s’agit du même pastel.
[1] Maurice Eliot, Souvenirs de jeunesse, manuscrit reproduit à la documentation du Musée d’Orsay.
[2] Quolibet, « Prenez garde à la peinture, S.V.P. », Le Tintamarre, 9 avril 1899, n.p.
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