Pierre MARCEL-BERONNEAU (1869-1937)
Le Bassin du parc en automne

Né à Bordeaux, Pierre Marcel-Béronneau étudie à l’École des beaux-arts de sa ville natale avant de partir en 1890 pour Paris, où il entre d’abord à l’École des arts décoratifs avant d’intégrer l’atelier de Gustave Moreau à l’École des beaux-arts.

Il est admis au Salon des artistes français à partir de 1895 et poursuit en parallèle deux voies de création, l’une à tendance symboliste, dans la lignée de son maître, l’autre plus classique, qui lui permet d’obtenir achats et récompenses officiels. En 1914, il est d’ailleurs nommé chevalier de la Légion d’honneur.

Après son mariage en 1918 avec Germaine Marchant, une peintre paysagiste, il s’installe près de sa belle-famille à Versailles. Il y trouve un motif propice à la création et réalise de nombreuses vues des jardins du petit Trianon, dans lesquelles les arbres tiennent une place prépondérante, leurs troncs et leurs longues branches inclinées aux feuilles dorées obstruant l’horizon et créant de la sorte un espace clos par une nature tout autant attirante que légèrement inquiétante.

À l’instar de ce Bassin du parc en automne, caractéristique de la production toute personnelle de Marcel-Béronneau, plusieurs de ses paysages figurent un bassin circulaire et un banc de bois blanc inoccupé, et d’autres vestiges architecturaux, tels que la vasque de pierre ou la fontaine du bassin, qui soulignent l’absence de vie humaine. Sans âme qui vive à l’horizon, ils semblent les derniers témoignages d’une civilisation disparue.

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