René GILBERT (1857-1914)
Portrait de fillette tenant sa poupée

1910

Pastel sur papier marouflé sur toile

87×68 cm / 109,5×90,5 cm avec son cadre

Signé et daté en bas à droite « R. GILBERT / 1910 »

Prix sur demande

*** Ce pastel est en prêt à la Villa du Temps retrouvé à Cabourg jusqu’en novembre 2024

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Formé à l’École des beaux-arts dans l’atelier d’Alexandre Cabanel, René Gilbert se tourne vers le pastel après une visite au musée de Saint-Quentin, où il est subjugué par les oeuvres de Maurice-Quentin de La Tour.

Ses pastels, qu’il expose à partir de 1882 au Salon et de 1894 à 1912 avec la Société de pastellistes français, lui valent rapidement la reconnaissance des institutions et du public. Dès 1886, l’État lui achète Le Repriseur de tapisserie pour le musée du Luxembourg, alors antichambre du Louvre. Les amateurs lui commandent leurs effigies, notamment les Rothschild qui deviennent ses mécènes. Ses portraits d’enfants sont tout particulièrement recherchés, si bien que « les mamans ne voient que par lui. Inutile de leur proposer un autre artiste pour le portrait de Jean, d’Etienne ou de Germaine : elles réclament toutes Gilbert »[1].

Notre pastel illustre toute la sensibilité avec laquelle René Gilbert évoque le monde de l’enfance. Daté de 1910 et de bon format, il pourrait s’agir du Portrait de Mlle S… exposé aux Pastellistes. Un autre portrait connu de sa fille[2], Marianne Segond-Weber, née en 1905, nous incite à penser que c’est elle qui est représentée ici.

[1] Yveling Rambaud, Silhouettes d’artistes avec portraits dessinés par eux-mêmes, Paris, Société française d’éditions d’art, 1899, p. 119.

[2] Reproduit dans The Century Magazine en juin 1910, le pastel représente sa fille plus jeune, assise sur le même tabouret, et pourrait être le pastel exposé en 1908 aux Pastellistes sous le titre Portrait de Marianne.

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